Mots-clés : crime de jully, Histoire du château, Commune Jully
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Le taureau étant soi-disant malade, M. Verrière est attiré dans l’étable où il est abattu sauvagement. Son épouse qui l’a rejoint l’est aussi d’un autre coup de revolver. Devant l’entrée de la ferme, ce sont deux autres jeunes domestiques qui reçoivent des coups de hache sur la tête, le premier est tué sur le coup, le second, âgé de seulement 16 ans, ayant la présence d’esprit de ne plus bouger après avoir été frappé, réussit à échapper à la mort et court donne l’alerte à la ferme voisine.
Dans leur folie meurtrière, les deux assassins remontent vers la maison et sur le chemin, c’est un vieil italien, tâcheron de la ferme, qui est mortellement touché puis c’est la bonne qui, la gorge tranchée, est précipitée dans la citerne. Dans la cuisine, il y a les quatre jeunes enfants dorénavant orphelins, âgés de 4 à 9 ans, qui attendent leur soupe, mais les deux complices apeurés prennent quelques affaires et s’enfuient. Trois jours plus tard, ils sont retrouvés dans les bois de Saint-Vinnemer et ramenés à Tonnerre. Jacquiard confirme les faits, la préméditation, et le vol comme mobile.

Quelques jours après, les cinq

Le 3 juin 1910, s’ouvre aux assises d’Auxerre le procès des deux jeunes gens . L’évènement est attendu par toute la population. Pour la seconde fois en six mois, la commune de Jully fait la une des journaux régionaux et nationaux. Les deux adolescents sont en effet les « assassins de Jully ».
L’horreur est indicible, le comportement des deux gamins inacceptable, le mobile injustifiable. Le 5 juin 1910, Jacquiard est condamné à la peine de mort, peine commuée par le Président de la République Armand Fallières en détention à perpétuité dans un bagne de Cayenne, Vienny à vingt ans de colonie pénitentiaire.

L'exploitation de la ferme cesse après le « Crime de Jully ». Les bâtiments abandonnés servent de granges et d'étables pour des animaux et la partie la plus ancienne inutilisée s’écroulent partiellement, surtout depuis les années mille neuf-cent-cinquante.
Le garçon de ferme « le rescapé » Louis Imbert est décédé à Jully 65 ans plus tard…
D’après la brochure JULLY, Le château de Jully, Le prieuré de Jully-les-Nonnains, 2015
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