Mots-clés : jully_et_ses_environs_, Commune Jully
Dès 1855, il y a nécessité de desservir le Châtillonnais, mis à l’écart de la ligne Paris – Lyon, par ce nouveau mode de transport qu’est le rail. Outre les produits agricoles traditionnels, la région fournit des bois et des usines produisent du fer et consomment de la houille.
La Compagnie des Chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (le P.L.M.) reçoit la concession le 19 juin 1857. La ligne est mise en service, avec une seule voie, le 26 septembre 1864.
La gare de Nuits-sous-Ravières se trouve sur la ligne Paris – Marseille à 225 km de Paris. La ligne est longue de 36 km. Une rampe continue l’amène dans les bois de Ravières à son sommet situé au km 8 sur la commune de Jully. De là, le profil est plus favorable dans une région céréalière jusque Châtillon-sur Seine, carrefour situé à la rencontre de lignes se dirigeant vers Troyes, Chaumont et Is-sur-Tille exploitées par la Compagnie des Chemins de fer de l’Est.
Il y a quatre gares, Sennevoy, Laignes, Poinçon et Sainte-Colombe. Des haltes sont ouvertes ultérieurement à Jully, Marcenay et Cérilly. Trois trains de voyageurs sont prévus quotidiennement dans chaque sens avec parfois des trains mixtes marchandises-voyageurs. Le trajet est effectué en 1 heure 15 à 1 h 30 environ.
À la fin des années 1870, la seconde voie est posée, la ligne faisant partie d’un ensemble d’itinéraires stratégiques qui ont joué un grand rôle en 1914-1918.
En 1914, le parcours de Nuits à Châtillon coûte 1 F 75 en 3e classe, 2 F 70 en 2e classe et 4 F 05 en 1ère classe. Le service de voyageurs cesse le 1er juillet 1938, peu après la constitution de la S.N.C.F. Quelques trains ont cependant circulé durant le second conflit mondial. Durant cette période l’occupant récupère les rails de l’une des voies. Au début des années 1960, les locomotives à vapeur sont remplacées par des locomotives diesels sur les trains de marchandises.
Sur le territoire de Jully, il y a encore quatre passages à niveaux ; trois d’entre eux, possédaient des maisons de garde, démolies au début des années 1960 : chemin du Moulin (PN 3), route des Forges à la Maine (PN 4), route de la Maine à la Loge (PN 5).
À partir de 1882, le conseil municipal demande une halte. Celle-ci est finalement établie le 10 août 1901 au PN 4 au km 8,8 pour les voyageurs avec bagages à main et les chiens.
Actuellement, ce passage à niveau est automatisé, actionné par une commande radio. Après une importante rénovation en 2013, la ligne est en effet encore aujourd’hui très active, avec des trains complets de céréales, assurés par la S.N.C.F ou des opérateurs privés tel Europorte, acheminés depuis les coopératives de Brion-sur-Ource, Châtillon, Poinçon et Laignes vers la gare de Nuits-sous-Ravières et de là, vers Dijon.
Les 20 et 21 septembre 2014, une exposition a été présentée au château à l’occasion des 150 ans de la voie ferrée (brochure éditée à cette occasion : La ligne de chemin de fer de Nuits-sous Ravières à Châtillon-sur-Seine 1864 – 2014).
texte et photos de Claude Garino
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