S'identifier - S'inscrire - Contact

Juliacum au format PDF


N°1 Janvier 1988
-La fête du millénaire  
-1987 ce fut aussi...
-Le calvaire de la ferme de Franclieu
-Auprès de mon arbre (à propos du drainage du Val de Jully)

N°2 Juillet 1988   
-Jully à travers ses recensements
-Et aujourd'hui (2 panneaux de l'expo 1987)
-À la découverte des lavoirs du Tonnerrois
-Le calvaire du hameau de la Loge

N°3 décembre 1988 
-Le bicentenaire de la Révolution à Jully
- le rallye promenade 
-la soirée champêtre au château
-Le calvaire de la route de la Maine à Bréviandes

N°4 avril 1989 
-Préparation de la fête du 2/7/89
-Le calendrier républicain
-Costumes révolutionnaires
-Le calvaire du hameau de Frace

N°5 octobre 1989
Les 2 brochures éditées par l'association :
- Chronique de Jully
- Jully sous la Révolution..
-Il y a 125 passait le premier train à Jully, mais ne s'y arretait pas!
-Le calvaire du hameau de la Folie

N°6 janvier 1990
-La faïencerie d'Ancy-le-Franc
-Comment a-t-on fêté le centenaire de la Révolution à Jully ?
-Le calvaire du hameau des Forges

N°7 juin 1990
-1989 : Restauration du lavoir du hameau des forges.
-1990 : l'Année Saint Bernard
-Le syndicat d'Initiative du canton d'Ancy-le-Franc
-Le calvaire du hameau de la Maine : ancienne croix de cimetière

N°8 octobre 1990
-Nettoyage des calvaires
-Un panneau d'information aux Forges
-L'étape de la Mission de France à Jully, le 14 août
-Le calvaire de la butte du château

N°9 janvier 1991 
-Résumé de la conférence "Saint-Bernard : l'homme et son rayonnement", prévue le 17 mars
-Deuil : M. Olivier Verrière
-RADIOSCOPIE DE SAINT BERNARD
-Compléments sur le calvaire de Frace

N°10 juillet 1991
-A la rencontre de St Bernard : conférence de M. Leroux, le 17 mars
-Théâtre, "Les Sonderling" à Jully, le 27 avril
-Les jeux inter-hameaux de Jully, le 16 juin
-Le monument commémoratif de Franclieu

N°11 octobre 1991
-Une nouvelle destinée pour la butte de Jully ?
-La messe du 15 août à Jully (poème de C. Patriat)
-LE CHEMIN DE FER À JULLY (suite, à propos des "barrières")
-1141-1991 : 850e ANNIVERSAIRE DE LA MORT DE SAINTE HOMBELINE

N°12 février 1992
-L'achat de la butte par la municipalité de Jully
-Préparation de la fête 1992, pour le 9e centenaire de la naissance de Sainte Hombeline
-HOMBELINE DE A à Z...
-Bibliographie sur sainte Hombeline

N°13 août 1992
-Il n'est plus là … (à propos de l'orme)
-Travaux au château (mars-juin 1992)
-26 et 27 Juin 1992 : deux dates qui compteront dans l'histoire de Jully

N°14 décembre 1992
-Travaux au château (mars-juin 1992) suite

N°15 avril 1993
-La peinture du choeur de l'église de Jully  (d'après la "Vierge de Murillo", à propos de sa restauration)
-Jully à la Belle Epoque... (d'après annuaire du commerce et de l'industrie de l'Yonne, 1900)

N°16 septembre 1993
-Voie romaine à Jully (sept 92)
-Exploration de la citerne et du puits du château
-René Daudan, au château, 29 mai
-Point sur les travaux

N°17 janvier 1994
-Travaux au château (sept-oct 1993)
-Le Grand Nénuphar d'Amazonie (suite)
-Le Tonnerrois à l'époque gauloise, conférence Bernard Fèvre du 31/10/93
-Histoire d'école à Jully (1ere partie)

N°18 juin 1994
-Déplacement à Montreuil (2 mars)
-Travaux au château (février-mai 1994)
-Histoire d'école à Jully (2eme partie)

N°19 octobre 1994
-Travaux au château (été 1994)
-Le repas médiéval en textes et photos

N°20 janvier 1995
-Reconstruction du toit du château
-Travaux (automne 1994)
-L'exploitation des minerais de fer dans le val de Jully au XIXe siècle.

N°21 juillet 1995
-Théâtre (le journal d'Anne Franck)
-Omelette Géante, projets...
-Travaux (début 95)
-Une usine sidérugique  ANCY-LE-FRANC (1821-1885)

N°22 octobre 1995
-Travaux (poutres de la grange)
-Chantier-école (été 95)
-Méchoui, journée du patrimoine
-Le calvaire vient d'avoir 50 ANS...

N°23 février 1996
-Derniers travaux et animations 95
-Une bulle signée par le pape Alexandre III à Sens mit le prieuré de Jully-les-Nonnains sous la protection du Saint-Siège en 1165...

N°24 novembre 1996 
Travaux (plafonds logis) ;
nouveau panneau
 concert de jazz,
Soirées Méxicaines 

N°25 mai 1997
Théâtre : “ Opinion sur rue ”
Informations diverses pour 1997
Une promenade à Clairvaux







la bienheureuse Hombeline (1092 - 1141), soeur de saint Bernard

Hombeline, Ombeline, humbeline, humberge

Mots-clés : , , ,

    eglise de Jully (photo de Claude Garino)eglise de belmont  (Haute-Marne) (photo de Claude Garino) Hombeline ou Ombeline, Humbeline ou même Humberge, le prénom venant de « humble » est née en 1092, deux ans après Bernard, au château de Fontaine-lès-Dijon, quatrième enfant de Tescelin et d'Aleth. A la mort de sa mère vers 1107, elle doit prendre la direction de la maison de Fontaine, charge dont elle s'acquitte au mieux. Le départ de Bernard et de ses frères pour Cîteaux est pour elle une dure épreuve.
Le peu que nous savons d’Hombeline (nous conserverons cette orthographe) se trouve essentiellement en quelques lignes dans la première biographie de Bernard, écrite de son vivant même par Guillaume de Saint-Thierry car les archives de Molesme ont été pillées. Au cours des siècles le regard que l’on a porté sur Hombeline reflète l’idée que les hommes d’église se faisaient de la femme. Elle devait se plier aux décisions du père, du mari, des frères et des prêtres. Sa sortie du monde, valorisant sa dévotion, mettant en avant la pénitente.

Hombeline, comme la plupart des dames de ces temps lointains, n’a pas laissé d’effigie. A notre connaissance, les plus anciens portraits d’Hombeline qui nous sont parvenus ne remontent pas au-delà du XVIe siècle : selon l’abbé Jobin « Elle était d’une taille élevée et bien proportionnée. Son visage avait la blancheur de l’albâtre, avec une légère teinte de rougeur… C’était le vrai portrait de son frère saint Bernard ; elle avait les yeux vifs et pénétrants et la belle chevelure blonde… La douceur lui était naturelle. La langue latine lui était familière, elle la comprenait sans difficulté. Elle connaissait aussi la musique, elle savait en rendre tous les tons doux et suaves… Elle se montrait bonne et généreuse envers les pauvres et les malheureux, complaisante pour les affligés… »

A la charnière du XIIe siècle, au cœur de cette société féodale brutale et raffinée aucune destinée féminine n’est envisageable en dehors du choix entre chambre nuptiale et cloître… Bien que jouissant d’une grande fortune, nous n’avons aucune certitude sur le nom de son époux : un frère ou un parent de la duchesse de Lorraine ? un certain Bernard d’Epiry ? ou Guy de Marey auquel pensent plusieurs biographes ? Il n’est pas établi non plus qu’elle ait laissé une postérité.

L’épisode le plus connu de sa vie reste sa rencontre avec Bernard à Clairvaux. Le récit valorise là encore le pouvoir de persuasion de son frère. Elle arrive dans un équipage qualifié de superbe. Devant une parure aussi magnifique, n’y voyant qu’un piège du démon pour faire tomber les religieux dans le mal, ses frères, André le portier, Gérard le cellérier et Bernard l’abbé refusent de lui parler à moins qu’elle ne prenne un extérieur plus modeste. Repentie, il y aurait eu une autre rencontre entre le frère et la sœur, qui lui aurait tenu ce langage : « … Je ne manquerai pas de courage pour vous imiter dans votre manière de vivre. L’amour me rendra facile la pratique de vos austérités ; je chercherai toujours à vous plaire ». Rentrée à la maison familiale, Hombeline qui a une trentaine d’années, se transforme, prenant des habits simples, n’ayant que mépris pour les futilités mondaines, distribuant ses richesses aux pauvres… L’Histoire a retenu que vers 1124, Hombeline, se convertit à la vie monastique, sans doute avec le consentement de son époux.

Elle entre au prieuré de Jully-les-Nonnains, ouvert dix ans plus tôt, accueillie par sa belle-sœur Elisabeth et retrouvant entre autres sa tante, la veuve de Gaudry de Touillon. Le bruit de sa conversion se répand au loin, ce qui met en joie son frère. Les religieuses mêmes sont étonnées de son ardeur. Selon l’abbé Jobin, elle dort peu, sur des planches, passe presque toute la nuit à lire les psaumes et à méditer. Elle n’use que de pauvres vêtements. Elle est la première pour les tâches les plus humbles, soignant les malades. Elle devient vite prieure à la place d’Elisabeth. Sous sa direction, Jully acquiert une grande réputation de sainteté. Beaucoup de jeunes filles et de dames appartenant aux plus nobles familles y entrent ce qui obligera à ouvrir d’autres maisons…

Eglise de Gigny ( photo de Claude Garino)"glise d'Orgelet (Jure)  (photo de Claude Garino)Alors que la maladie la cloue sur son grabat, après une longue période de pénitence et d’incessantes mortifications, c’est en 1141 que, pour Hombeline, fut frappée la tablette des morts. Les coups répétés et rauques de cet instrument signifiaient une fin prochaine. Bernard aurait assisté sa sœur le 21 août de cette année et célébré l’office funéraire. La tradition rapporte qu’elle lui apparut toute lumineuse et qu’elle le remercia du bonheur qu’elle avait mérité par ses conseils. Hombeline fut inhumée sous une pierre tombale devant le maître-autel de la chapelle du prieuré.

Elle n’a pas été canonisée, mais son culte est autorisé par Rome dans les monastères cisterciens à partir de 1703. Les Bénédictins célèbrent la bienheureuse le 21 août, mais sa fête est solennisée dans le bréviaire des Cisterciens le 12 février date à laquelle les religieuses bernardines ou cisterciennes la vénèrent toujours.

                                                                                          Claude Garino 

Version imprimable | L'histoire du château | Le Samedi 12/11/2022 | 0 commentaires



Archives par mois