Mots-clés : animation, jully_et_ses_environs, Histoire du château, Commune Jully
Conférence du 7 août 2024





Pour simplifier, le plateau de Langres est un grand triangle dont les sommets, sont Dijon(21) au sud, Neufchâteau (88) au nord et Ravières (89) à l’ouest. Il est délimité au nord-ouest par la côte oxfordienne (Jully étant au pied), à l’est par les côtes bajocienne et domérienne et au sud-ouest par les vallées de l’Armançon, de la Brenne, de l’Oze et de l’Ouche (c’est le tracé de la voie ferrée Paris - Dijon).
La plaine (alt. moyenne 250 m) que l’on voit depuis la butte appartient à « la Vallée », une dépression plutôt céréalière qui s’étend jusqu’à Neufchâteau, large de 5 à 10 km, entre la côte oxfordienne et la zone forestière qui couvre une grande partie du Plateau de Langres.
Les eaux coulent en direction du nord vers la Laignes, affluent de la Seine. Une ligne de partage des eaux, dite secondaire, entre Seine et Yonne, passe à Jully par les fermes de la Balance, de la Tuilerie et de Bréviande. Au-delà, elles se dirigent vers l’Armançon, affluent de l’Yonne.
Le château se trouve sur un monticule (alt. 275 m) que l’on appelle une « butte témoin » car il possède la même superposition de couches géologiques que la cuesta. C’est l’érosion qui a emporté les terrains plus tendres et séparé la butte de la cuesta. Les terrains appartiennent au Jurassique, une partie de l’ère secondaire, de l’oxfordien (160 millions d’années) au-dessus de la cuesta, du callovien (165 millions d’années) dans la plaine. Il y avait alors partout une mer chaude aux eaux claires, profonde de 20 à 50 m car ce qui deviendra plus tard l’Eurasie par la dérive des continents se trouvait au niveau du tropique du Cancer. Au fil du temps, les calcaires, riches en fossiles marins, se sont formés sur une grande épaisseur.
L’histoire de Jully est entièrement liée à la butte qui domaine cette large plaine ; la première accueillit très tôt un château tandis que la seconde fut toujours une voie de passage entre la vallée de l’Armançon et la vallée de la Seine.Des métairies se sont installées dans la plaine, suite à la création du prieuré à la place du château, et ces établissements furent à l’origine des hameaux et des fermes isolées, particularité du finage.
Dans la « Vallée » la voie romaine s’est transformée en chemins, puis en routes et au XIXe siècle une voie ferrée s’est ajoutée, pour relier le Châtillonnais à la grande ligne Paris - Lyon établie dans la vallée de l’Armançon.
Texte de Claude Garino
Pour en savoir plus, Le Plateau de Langres, une région naturelle, sous la direction de Jean Gallier, Ed. Liralest, 2024
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